Messages : 85 Date d'inscription : 04/12/2012
| Sujet: Contexte Mer 8 Avr - 19:21 | | Au commencement, il n’y avait que vide. Le vide, et le temps. Le temps se languissait. Il avançait, mais le vide était universel, et rien ne semblait changer. Aussi du temps naquit un être, tout puissant, qui fut capable d’apprivoiser le vide et de le lier au temps pour en faire de l’énergie. De cette énergie apparurent des mondes, des centaines de milliers de mondes, régis par des lois différentes. Sur chacun d’eux apparurent des êtres vivants, parfois dotés d’intelligence, parfois seulement de sensibilité. Parfois, les êtres en question n’avaient même pas de corps. Mais même ces créatures d’esprit et de conscience avaient de la valeur aux yeux de l’Originel.
Un des mondes fut appelé la Terre. Elle fut donnée aux Humains, afin qu’ils grandissent, se multiplient, et deviennent un peuple fort. Un autre monde fut appelé Merveilles, et fut offert aux chimères et aux fées. Il leur confia des pouvoirs de rêve et de douceur, dont parlent encore certains mythes. Un troisième monde fut baptisé Apocalypsia, et fut donné aux démons et aux horreurs. Car en effet, tout ce qui est bon doit être équilibré.
Pour chacun de ces trois mondes, une Reine fut choisie. Sur Terre, ce fut la Reine de Cœur. Mais les Humains n’avaient pas autant de prestance que les Chimères et les Fées, et la Reine de Cœur était orgueilleuse et jalouse. Sur Merveilles, le titre revint à Iris. Elle était d’une beauté transcendante, que nulle créature ne pouvait prétendre atteindre. Mais elle était naïve, et ne savait pas penser à elle. Enfin, Apocalypsia était dominé par Hel. Elle était vile et sa volonté n’existait que pour surpasser les autres, aussi se préparait-elle dans l’ombre, attendant qu’une occasion se présente. Et seules les trois Reines connaissaient l’existence des autres mondes.
Puis des légendes commencèrent à apparaître dans chaque culture. Des êtres, connectés à l’Originel, à qui chacun donnait un nom différent, obtinrent le privilège d’entrevoir les mondes en rêve. Certains racontèrent des histoires, à propos de dieux, de religions monothéistes ou pas, qui furent transmises, et dont on ne sut plus si elles étaient vraies ou pas. Mais petit à petit, une conscience collective s’installa, qui dépassait les mondes. Celui qui était à l’origine de tout, qui donnait de connaître des choses d’autres mondes, celui grâce à qui chacun pouvait vivre. On l’appela Dieu, car il était à l’origine de tout. On l’appela Empereur, car il était plus puissant qu’une Reine. Mais ce fut sur Terre qu’un Érudit prononça la phrase qui forgea l’identité de cette entité supérieure.
« Si la Magie des contes existe, elle vient très certainement de l’Empereur-Dieu. »
Ainsi, alors que l’Empereur-Dieu agissait en secret depuis des milliers d’années, petit à petit, le monde devint conscient de son existence potentielle. S’il n’avait pas espéré que les mondes soient d’accord sur son identité, il l’accepta tout du moins, et ne fit rien pour s’effacer. Il décida de s’octroyer une apparence humaine, et de vivre au coeur de sa création. C’est en Merveilles qu’il décida de se révéler et d’installer son palais, car si un endroit était digne de l’accueillir, ça ne pouvait être que celui-ci, son plus beau chef d’oeuvre, expression de l’infinie beauté qu’il était capable de créer.
Mais un jour, il y eut une crise. La Reine de Cœur abusa Iris, envoyant un humain pour la séduire, et elle prit sa place, l’enfermant dans une prison. Hel, n’étant pas prête à laisser la vedette à la Reine de Cœur, attaqua les Merveilles. La guerre ravagea le monde, mais ce fut Hel qui en sortit victorieuse. L’Empereur les laissa faire, car en tant que Reines, elles devaient assumer chacun de leurs choix, peu importe comment ils étaient amenés, intervenant qu’en de rares occasions, lorsqu’il estimait que cela serait intéressant. Hel contrôlait les trois mondes, et chacun la servait. Afin d’asseoir son pouvoir, elle décida d’avoir des enfants, qu’elle placerait un peu partout sur son royaume. Ainsi naquirent Artémis, Athéna, Arès et Dionysos.
Mais de sa prison, Iris reçut en pensée un message de l’Empereur, qu’elle hurla depuis son cachot et qui résonna dans tous les mondes.
« La chute de Hel viendra de ses Enfants. »
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